Du point de vue étymologique, le mot
"gargouille" est composé de la racine onomat. "garg-" et de l'ancien français
"goule" (du latin "gula" = gorge, gosier).
Cette racine évoque le bruit d'un liquide qui bout, qui bouillonne ou passe dans
la gorge de celui qui avale gloutonnement, d'où la désignation de la gorge
elle-même ou des organes avoisinants.
La fonction première de la gargouille est
celle d'écarter des murailles l'eau qui ruisselle des toits. Par ailleurs, son
allure inquiétante protége l'édifice des forces du mal qui l'entourent. Enfin,
elle évoque différentes représentations du démon, démon que l'on laisse donc à
l'extérieur de l'édifice, dont l'intérieur est uniquement consacré à Dieu.
Les
gargouilles apparaissent dès l'époque romaine sculptées alors en
terre cuite. Elles seront par la suite en bois, puis en pierre.
Elles voisinent déjà avec d'autres figures monstrueuses et fantastiques,
mi-humaines, mi-animales naissant d'enroulements de feuillages,
souvenir des coutumes païennes de "l'homme-feuille" (Green-man).
>> Voir également : Les Sculptures
Les gargouilles nous plongent dans un
imaginaire médiéval débridé. Elles représentent des figures vomissantes ;
monstres, animaux fantastiques ou personnages religieux (moines, évêques...). |